La collaboration avec CAMION TRANSPORT a démarré le 25 mars 2019, et plus que deux mois se sont écoulés depuis. Le partenariat de cette nature est une expérience inédite pour les deux parties. Un camion à moteur diesel continue certes à acheminer les envois en direction de la plateforme de transbordement du coursier à vélo, mais nous avons d’ores et déjà pu obtenir de premières valeurs empiriques. Ueli Traber, copropriétaire du coursier à vélo « Die Fliege » à Saint-Gall répond à quelques questions d'actualité.
Lorsque vous avez reçu la demande de collaboration, est-ce que l'accord fut une décision rapide et spontanée? Ou est-ce que cette dernière se base sur des analyses et serait donc bien plus réfléchie qu'une simple bonne intuition?
Ueli: Nous étions tout de suite emballés par ce projet, et notre accord de participation fut en quelque sorte une évidence. Nous sommes convaincus, que l'approvisionnement des centres urbains devrait se faire au moyen de Microhubs à plus grande échelle à l'avenir et que les derniers kilomètres devraient être assurés par de petits véhicules qui n'émettent aucune émission. Nous avons choisi notre emplacement il y a trois ans (rampe de chargement, à proximité du centre urbain) afin de satisfaire à ces exigences. Ainsi, je peux quasiment affirmer que cette demande de collaboration tombait à pic.
L'interface, à savoir les exigences numériques, a été rapidement mise en place. Vous au sein de votre organisation, comment avez-vous vécu ce changement, et est-ce que ces processus ont pu être adoptés à temps?
Ueli: Le projet fut lancé sans le moindre problème, et les processus ont rapidement été assimilés.
CAMION TRANSPORT vous a mis à disposition un Cargo eBike (modèle Armadillo) et un Cargo eScooter (modèle vRBike). Est-ce que ces deux deux-roues de transport s'avèrent efficaces lors de vos courses quotidiennes?
Ueli: À l'heure actuelle, nous utilisons, outre nos propres Cargobikes, uniquement l'Armadillo. Pour que nous pussions déployer le Scooter vRBilke, il manque non seulement les collaborateurs appropriés, mais également le volume d'envois adéquats. L'Armadillo est un véhicule particulièrement intéressant pour notre activité. Cependant, ce deux roues présente encore quelques faiblesses: le moteur n'est pas assez puissant pour la topographie de Saint-Gall. Les pentes le poussent rapidement à ses limites, puis il existe encore quelques incertitudes quant à l'homologation délivrée par l'OFROU (Office fédéral des routes). De tels véhicules sont souvent assujettis à ce genre de problème. Des Cargobikes plus puissants et remorques de vélos plus grands capables de transporter des palettes entières existent d’ores et déjà, mais ces derniers ne sont pas autorisés sur le réseau routier en Suisse. À mon avis, il serait grand temps que la politique fasse son travail.
Donc, vous déployez majoritairement l'Armadillo. Qu'en est-il de sa performance en conduite, est-ce que le Cargo eBike s'avère à date fiable ou est-ce qu'il a déjà eu des pannes?
Ueli: Nous avons eu un premier souci au niveau du câblage de système électronique. Mais puisqu'il s'agit d'un véhicule relativement nouveau sur le marché, certains détails restent à améliorer. Lors de l'élimination du problème, nous avons pu compter sur le soutien total de CAMION TRANSPORT et du fabricant. Le problème a ainsi être rapidement résolu.
Les deux mini-transporteurs à propulsion électrique ne passent pas inaperçus avec leur set-up. Quelles sont les réactions des Saint-Gallois?
Ueli: La plupart du temps, les passants s'arrêtent et jettent un regard sur le coursier. Les réactions vont d'un «Waouh, génial cet engin!» à «Mais c'est quoi ça, ni poisson, ni oiseau!» C'est un fait, nous nous démarquons sur l'Armadillo.
L'Armadillo a ses limites en termes de chargement. Quel type de marchandises transportez-vous en règle général ? Et qu'en est-il avec la répartition du poids?
Ueli: Je suis toujours un peu étonné de voir combien de colis l'Armadillo est capable de contenir. Il nous permet de transporter des marchandises les plus divers dans de colis pouvant atteindre un poids de 30 kg.
Un grand merci pour les informations et d'avoir répondu à nos questions.
Nous nous réjouissons de poursuivre cette collaboration dans le cadre de notre phase pilote «Sans émission dans le centre urbain». Dans quelques mois, nous serions certainement en mesure de communiquer sur d'autres aspects pertinents.
Photos: CAMION TRANSPORT / Die Fliege Velokurier
